vendredi 20 novembre 2009

Les modes de transport

Vous avez l’embarras du choix, selon vos moyens, la longueur de votre trajet, si vous êtes pressé. Le temps qu’il fait…

Si vous êtes vraiment riche et voulez le montrer, alors le 4x4 est de rigueur. Vous pouvez aussi vous satisfaire de toute autre voiture. La voiture personnelle se répand, mais il ne va pas falloir que chaque famille ait la sienne, sinon on court à la catastrophe.


Le bus, très bon marché. Tarif selon la distance (et le niveau de confort) du véhicule à Madras. En fait, il y a certainement un critère, qui nous a échappé, puisque pour le même trajet (de notre hôtel à l’ashram), on a payé de 2,50 à 7 roupies. Tarif unique à Pondicherry (3 roupies). Tant que possible, les femmes d’un côté, les hommes de l’autre.


Le taxi, quand vous débarquez de chez vous, que vous êtes un peu paumé et/ou encombré et que vous ne connaissez pas encore la ville et les modes de transport moins chers.


L’auto-rickshaw, comme au-dessus, en moins confortable, mais moins cher.


Le pousse-pousse, pour les plus aventureux. Souvent le seul bien de leur conducteur, qui traverse la ville en pédalant pour transporter de lourdes charges et/ou des personnes.


Si vous n’avez pas encore suffisamment transpiré, vous pouvez vous entasser dans ces boîtes à sardines roulantes.


La moto, le scooter permettent une relative indépendance dans ses déplacements et de se faufiler un peu partout (les chaussées rétrécies sont courantes). Peut être considéré comme du transport en commun car une moto peut accueillir une famille de 4 personnes (dont deux jeunes enfants).


La bicyclette est un mode de transport très répandu, comme le prouvent les alignements devant les écoles, collèges, lieux administratifs,…


Surtout, quelque soit le mode de transport choisi, il vous faut (bien évidemment) être vigilant à tout instant, et ne pas vous laisser impressionner. Au moment de rentrer dans le flot de véhicules, surtout ne pas hésiter, forcer et les autres gèreront. Au carrefour, ne pas oublier de s’annoncer à grand renfort de klaxon, ainsi qu’à tout moment jugé nécessaire (c’est-à-dire en quasi-permanence, sauf interdiction explicite).

Prix du carburant : 45 Rs le litre, soit quelque 66 cents.


Pour les longes distances, le train est le mode de transport le plus adequat. Le reseau ferroviaire indien est tres dense ; le pays est entierement quadrille. Mais il est fortement conseille de reserver 1 mois a l’avance, non pas pour obtenir une remise, mais tout simplement parce qu’en Inde, les trains sont bondes. C’est une experience tres vivante. Tout au long du voyage, des petits vendeurs traversent les wagons pour proposer the, cafe, repas, biscuits, fruits, oreillers gonflables... De jeunes enfants font des demonstrations de contorsonnisme pour aider leurs parents a subvenir aux besoins de la famille. Des exercices des centaines de fois repetes. Mais qui impressionnent toujours les voyageurs.

De magnifiques paysages defilent et chaque gare offre un spectacle visuel, olfactif et sonore.


Si vous etes hindou, votre dernier voyage se fera sur un de ces magnifiques (non acheve celui-ci) brancard tout en bois, orne de fleurs et autres objets. Vous serez accompagne par famille, amis, voisins, chantant a l’unisson, vous emmenant vers le lieu de cremation.

dimanche 8 novembre 2009

Katmandu et Bhaktapur

Katmandu
Quelques changements en passant la frontiere indo-nepalaise.
En premier lieu, le temps : decalage horaire de 15 minutes par rapport a l'Inde ! C'est la premiere fois que je vois ca. En Australie, j'ai eu des changements d'une heure, d'une demie-heure, mais d'un quart d'heure, jamais !

La temperature ensuite : les journees sont tres agreables, ni froides, ni chaudes, juste ce qu'il faut (ce qui est tres appreciable apres deux mois de sueee en Inde) ; les soirees sont fraiches ; les nuits, froides ; une couverture et un edredon suffisent tout juste ; les chaussettes dans le lit sont de rigueur !

La poussiere recouvre tout : les vitrines de boutiques, les etals, les batiments... Je n'avais jamais vu autant de personnes avec des masques sur le visage. C'est parfois quasi irrespirable.
Par contre, les rues sont bien plus propres qu'en Inde. En apparence, car on tombe regulierement sur les tas ou sont deposees toutes les ordures du coin...
Les gens vous offrent des "Namaste !" tout au long de la journee, et de beaux sourires.
De nombreux temples et stupas sont dissemines dans differentes parties de la ville.

La population ici est un vrai melting-pot. En Inde du Sud, la population est assez homogene. Ici, c'est un melange de Nepalais, de Sherpas, de Chinois, de Tibetains et d'Indiens pour les plus evidents. Les yeux brides se melent aux peaux tres sombres du Sud du continent, et aux pommettes saillantes des Tibetaines.

On ne voit pas comme en Inde de familles vivant dans les rues.
La pauvrete semble moins presente, mais n'est pas inexistante.
Et, non loin de notre hotel, des jeunes garcons sans toit (et sans famille ?) se debrouillent comme ils peuvent. Voir certains d'entre eux sniffer je ne sais quel produit toxique est vraiment difficile la premiere fois, et toujours ensuite. Daniel, lui, est habitue, vivant a Rio de Janeiro...

Dans le quartier ou nous sommes, Thamel, les magasins de vetements et accsssoires de trek, de sport, les boutiques de souvenirs, de livres, partagent les rues avec les agences de voyage et les agences de change.
La tentation est grande de faire des achats (utiles, tout autant que futiles), vu les prix.
Notre chambre de "guest house" nous coute 175 NRP (roupie nepalaise) chacun par nuit, soit quelque 1,75 euro. Ca vaut le coup de prendre son temps.
Mais c'est aussi tres oppressant. Il est necessaire de prendre le large regulierment. Katmandu represente un bon point de depart pour les treks dans l'Himalaya, les Anapurnas... ou autres expeditions. Tout est disponible ici pour se ravitailler, se munir de l'equipement necessaire, et de trouver un guide si l'on veut.


Bhaktapur, situee a 13 km a l'est de Katmandu, est une ancienne cite Newar.
Un veritable musee grandeur nature.
L'architecture traditionnelle (qui a quaiment disparu a Katmandu) a ici ete preservee. Et la vie est toujours rythmee sur les travaux des champs. En ce moment, c'est la moisson du riz. Et toutes les places de la cite, toutes les rues suffisamment larges sont occupees par les femmes vannant les grains. Un magnifique spectacle.
On a l'impression de vivre un film, d'etre dans un decor de cinema. C'est magique.

Bhaktapur a, jusqu'au 16e siecle, dominé politiquement et économiquement tout le Nepal. Elle en a conservé une certaine autarcie économique mais aussi une féroce indépendance.

On s'est offert un morceau de fromage. Legerement fume. Hum ! Si loin de la France, c'est un vrai plaisir...

mercredi 4 novembre 2009

Expedition ferroviaire vers le Nepal

Namaste !

Il m'a en fait fallu 3 longues journees pour rejoindre Katmandu depuis Hampi.

Tous ceux qui ont voyage en Inde vous le diront : les trains indiens sont une experience a ne pas manquer. Sous aucun pretexte. Le voyage se fait autant a l'exterieur, a travers les paysages traverses, qu'a l'interieur, par l'animation quasi-continue qui y a lieu.
La journee debute vers 6h, lorsque les premiers vendeurs de the et de cafe commencent a traverser les wagons dans les 2 sens. ensuite, jusqu'apres la tombee de la nuit, toutes sortes de vendeurs et de mendiants passent et repassent. Outre de la nourriture (concombre pele devant vous, chips, pop-corn, repas complet, graines germees et assaisonnees, fruits, yaourt, lait, eau...), on peut acheter tout et n'importe quoi, des objets plus ou moins utiles ou, au contraire, farfelus. Petit inventaire a la Prevert : oreillers gonflables, lunettes de soleil, cotons-tiges, jeux et jouets, fermetures eclair, abat-jour en coquillages (tres tres kitsch), babioles. On peut meme se faire cirer les chaussures.
Des mendiants recoltent aussi quelques pieces, tout comme les hijra, ces travestis qui composent la partie la plus visible de la communaute "non-heterosexuelle" indienne. De jeunes enfants troubadours font des demonstrations d'acrobaties, de musique, et de contorsionnisme.

Partie vendredi apres-midi, mon premier trajet allait me transporter sur 1767 km, sur 1 jour et demi.

J'ai fait une halte a Howrah, non loin de Calcutta, ou le train est arrive avec 2 heures de retard, vers minuit. Les 2 heures "necessaires" pour parcourir les quelques derniers kilometres. Un probleme de signaux lumineux, m'a-t-on dit. Les retards sont assez frequents, ce qui est comprehensible vu les tres longues distances parcourues par certains trains ; plusieurs Etats, en 2-3 jours. 2 heures de combat contre une armada de moustiques ; et la nuit fait sortir toutes sortes d'autres insectes rampants, volants, grouillants...

Il m'a fallu attendre dans la gare d'Howrah jusqu'en debut d'apres-midi. Mauvaise correspondance de trains.

La gare d'Howrah est fascinante. L'effervescence est continuelle. A toute heure du jour et de la nuit, les coolies se frayent un passage entre les milliers de voyageurs et de petits vendeurs. On voit ainsi passer en l'air des paniers de bananes, des sacs de voyage, des ballots amorphes, des bidons de lait metalliques (comme ceux de nos grands-parents a la ferme... hum...), des cagettes, des cartons... Les coolies, croulant sous les kilos, avancent a pas rapide. Les proprietaires des colis ont parfois du mal a suivre !
Tarif : 20 Rs* le colis, jusqu'a 40 kilos.

La gare, qui comprend 11 plates-formes, est separee en 2 par une voie accessible aux voitures particulieres ; certains voyageurs aises se font ainsi conduire jusqu'au pied du train.
L'entree de la gare est gardee par des militaires en arme, a demi-caches derriere leurs piles de sacs de sable.
La rue devant la gare est en permanence occupee par des dizaines de taxis jaunes. L'animation est continue. Aucune treve.

Des voyageurs en attente de leur train dorment un peu partout. Les possesseurs d'un ticket pour classe "sleppers" (couchettes) ont le privilege de pouvoir se reposer et prendre une douche dans une salle d'attente a l'etage. Tres appreciable apres des heures de train. Les hommes defilent vers la douche, un somin enroule autour de la taille.

Mon second train est parti vers 15:45. 693 kilometres. Arrivee lundi matin a 9:45 a Raxaul, pres de la frontiere nepalaise.
La, il m'a fallu faire confiance a mon chauffeur de rickshaw pour m'aider dans mes demarches.
Premier arret : Bureau de l'Immigration, pour remplir une fiche de sortie de territoire, et faire tamponner mon passeport. A l'occasion, l'officier peut aussi vous faire du change, pour obtenir des dollars US, necessaires pour payer le visa nepalais.
Second arret : Frontiere nepalaise. Formalites ultra-rapides. Une fiche a remplir, une photo d'identite a fournir, un simple "sticker" sur une page de mon passeport, le tampon de l'officier, et voila ! En moins d'une demie-heure, j'obtins mon visa. Tarif pour 15 jours : 30 US$.



Il ne me restait plus qu'a voyager pendant 5 heures en jeep pour atteindre Katmandu, a travers de splendides paysages. Route legerement accidentee...
Arrivee vers 18h a Katmandu, ou j'ai enfin retrouve Daniel, le musicien bresilien rencontre a Auroville. Quelle joie de se revoir. Nous partageons une chambre dans une Guest house de Thamel, un quartier tres apprecie par les voyageurs etrangers.



* 20 Rs font environ 0.30 euro. Mais ce n'est pas comparable. Disons qu'avec 40 Rs, un Indien peut s'offrir un repas simple dans une gargotte de quartier. Le chai coute 5 Rs.